Le Breuil est situé dans la vallée du Surmelin qui fut occupée par les Gaulois avant la conquête romaine. C'est probablement l'eau qui attira ses habitants. Au village proprement dit s'ajoute une douzaine de hameaux ou fermes : l'Huis, le Montcet ou Moncets-st-Germain, le Bordet, Brocheron, la Bochetterie, Courbehaut, l'Hermitage, Saint-Germain, Meillerey et Molignon.
Le vignoble fut aux siècles passés l'originalité de cette commune de la Brie des Etangs. En 1773, on y cultivait 60 arpents de vignes. À l'établissement du cadastre, vers 1840, 42 ha. En 1929, 35 ha. Les habitants installés « hors 20 lieues » exigées par l'édit royal du XVIIIe siècle, demeurèrent fidèles à la viticulture, même après qu'eut disparu le commerce des vins de Brie pour Paris. « Ils produisaient un vin léger, faible de corps et de bouquet, mais d'une fraîcheur et d'une saveur agréables », qui pouvait s'expédier aisément par voie d'eau ou de terre jusqu'à la capitale. En 1988, le village comptait huit récoltants-manipulants.
L'église Saint Martin de Le Breuil comprend une tour carrée percée d'arcs géminés et surmontée d'un clocher couvert d'une toiture en sifflet. La nef est du 12ème siècle. Le bas-côté sud a été supprimé. Le transept et le chœur ont été rebâtis au 16ème siècle et voûtés d'ogives. L'église du Breuil possède une chaire de style Louis XV et deux tableaux non signés, l'un présentant Saint Martin, l'autre une Assomption. Les dossiers des bancs du chœur présentent quinze médaillons d'une sculpture remarquable de la première période de la Renaissance. Dans le transept se trouvent des vitraux du 16ème siècle qui racontent des scènes d' Évangile. L'église possédait jadis une statue de la Vierge à l'Enfant (16ème siècle) que l'on peut voir aujourd'hui au musée de Cluny.
Le tombeau de Christophe de Gomer[6] peut être vu dans l'église. Son tombeau a été restauré dans les années 1980 et inscrit sur l'inventaire des objets mobiliers classés monuments historiques
Le tombeau Eglise Saint Martin